Les oeuvres du célèbre Banksy prennent vie en gifs animés
Les œuvres de Banksy sont devenues, avec le temps, de véritables références en matière de street art. Nous avons déjà vu certaines de ses dernières créations faire « mouche » niveau marketing. Banksy a par exemple vendu ses toiles pour 60$ ou encore réalisé une vidéo avec une attaque rebelle. Cette fois-ci, nous allons retrouver une dizaine de ses créations animés en GIF par ABVH.
Ces derniers donnent un tout autre sens à des créations fixes. Le fait qu’elles soient animées donne un coté plus fun et couronne en quelque sorte le travail de cet artiste sur qui on ne connait pas grand chose a part qu’il aime visiter la Tate Modern et jouer au poker en ligne gratuit.
Un Tumblr intitulé Made by ABVH compile des gifs animés réalisés à partir de graffitis du célèbre Banksy. Les créations de l’artiste de la rue, qui a élu résidence à New York pour octobre 2013, connaissent ici une seconde vie. Pas étonnant que le procédé virtuel du gif atteigne les oeuvres de Banksy tant ces dernières ont l’habitude d’être présentes sur la Toile. C’est pourquoi il est naturel qu’une réappropriation de son travail ait lieu, en passant par des gifs, pour cadrer au format numérique.
Bien que certaines soient déjà connus – datant de novembre 2011, les images animées les plus intéressantes sont celles qui se sont inspirées de la récente résidence new yorkaise de Banksy. De l’enfant qui frappe avec un marteau à celui qui tente d’attraper une bombe de peinture, ces dernières sont appréciées par les fans du monde entier.
Le street art, aujourd’hui coté sur le marché de l’art, n’est plus perçu comme une expression artistique de seconde zone : ces œuvres souvent clandestines réalisées dans la rue pour le bonheur des passants sont gratuites, mais le succès du street art auprès des collectionneurs fait qu’elles en sont maintenant les victimes : elles sont détachées des murs pour être ensuite vendues. En effet, le 27 juillet dernier, « No Ball Game », pochoir réalisé en 2009 dans le quartier de Tottenham à Londres, a été arraché de son mur.Cela prouve que dans nos sociétés des choses foncièrement gratuites – créées pour le plaisir des yeux de millions de personnes – ne peuvent plus le rester une fois qu’on leur reconnait une valeur marchande. Le flou juridique et les ennuis judiciaires que l’artiste ne veut surtout pas courir font également que les œuvres ont une existence ne se limitant plus qu’au mur (à la condition de prendre de la valeur) et qui échappe complètement à l’artiste – en même temps, n’en fait-il pas cadeau dès le début ? Il n’existe pas un organisme comme par exemple l’Unesco pour protéger le street art : si à Londres on arrache un Banksy, à Porto, la municipalité de la ville portugaise a décidé de ravaler les façades du centre-ville sur lesquelles les artistes s’exprimaient jusqu’à maintenant.
Et pour terminer, toujours à propos de Banksy, street artist britannique que l’on n’a plus besoin de présenter, une autre de ses œuvres, « Flower Girl », sera mise en vente par Julien’s Auctions lors d’une vente aux enchères le 5 décembre prochain à Beverly Hills. Le pochoir dénommé « Flower Girl » a été réalisée sur le mur d’une station-service de Los Angeles.
Cet article est un guest post.
Auteur: Gaétan Weltzer, comme toujours en fait.